samedi 3 mai 2014

Ecrire son récit de vie : un moyen d’exercer sa mémoire ?



Ecrire son récit de vie : un moyen d’exercer sa mémoire ?


Source : http://www.happysilvers.com/ecrire-son-recit-de-vie-un-moyen-dexercer-sa-memoire/

La mémoire, il faut s’en occuper !

Avec l’arrivée de l’âge, on observe un certain ralentissement des capacités cérébrales : il est donc essentiel de stimuler sa mémoire pour qu’elle fonctionne correctement.
Exercer sa mémoire doit se faire de manière continue dans le temps. Il faut faire appel à toutes les fonctions cognitives comme l’attention, la concentration, la logique… par le biais d’activités spécifiques et de jeux, tests ou exercices de mémoire. Cela peut se traduire par :
  • Continuer à avoir une activité intellectuelle importante ; les jeux comme le scrabble, le sudoku, les mots croisés sont un excellent moyen de stimuler sa mémoire. Selon une étude américaine récente, certains jeux vidéo permettraient aussi de limiter le déclin cognitif des plus de 60 ans (1)
  • Lire le journal ; c’est un bon exercice pour la mémoire à condition de le faire dans le but d’en parler autour de soi
  • Avoir une vie sociale active : rencontrer des amis, adhérer à une association
  • Avoir une bonne hygiène de vie et pratiquer une activité physique régulière
  • Savoir se faire plaisir et avoir des projets
  • L’écriture de son récit de vie …

Pourquoi écrire sa biographie ?

Qui n’a pas pensé un jour à écrire son récit de vie ? Nombreux sont les seniors qui, à une période donnée de leur vie, souhaitent transmettre et raconter leur histoire.
Les personnes âgées, habituellement, désirent parler d’elles, de leur histoire et de leur vie. Ecrire son livre est une formidable façon d’offrir à ses proches un patrimoine et, à travers lui, donner des racines supplémentaires aux plus jeunes.
L’autobiographie est aussi une histoire que nous nous racontons en la formulant pour les autres.
Selon une étude réalisée par des chercheurs (2), les seniors seraient entre 40 et 60 % à vouloir le faire. Ce souhait devient particulièrement vivace quand ils deviennent grands-parents.
Leurs motivations (2) sont multiples :
  • Personnelles : on veut faire connaître des aspects de soi et ne pas être oublié
  • Sociétales : il s’agit de décrire les conditions de vie d’une époque, un destin collectif ou de repousser la dépendance par le travail de mémoire
  • Et principalement relationnelles : c’est un moyen de maintenir le lien social intra et intergénérationnelle et un moyen de communication. C’est un vecteur d’échange, de partage de sa vie.

Comment écrire son récit de vie ?

Il existe de nombreux services qui permettent d’écrire sa biographie :
  • Les services d’apprentissage comme les ateliers d’écriture ou encore les manuels d’autobiographie…
  • Les services de diffusion et de conservation du récit de vie. 
  • Les services de coproduction du récit de vie. Dans ce cas, il s’agit de faire appel aux biographes privés, aux guides en écriture et aux conseils ou à des logiciels …
(1) Chercheurs de l’Université de Californie
(2) Thèse du Dr Guillemot

Réaliser sa biographie



RÉALISER SA BIOGRAPHIE 


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Les motivations des personnes âgées au récit de vie et leurs influences sur la consommation de services biographiques



Les motivations des personnes âgées au récit de vie et leurs influences sur la consommation de services biographiques

Guillemot S.

Liste des fichiers attachés à ce document : 
PDF
THESE_S_GUILLEMOT.pdf(4.5 MB)
Samuel Guillemot1
1 : ICI - Laboratoire Information, Coordination, Incitations
http://www.univ-brest.fr
Institut Mines-Télécom – Télécom Bretagne – Université de Bretagne Occidentale (UBO) : EA2652 – PRES Université Européenne de Bretagne (UEB) – Institut des Sciences de l'Homme et de la Société - ISHS
12 rue de Kergoat CS 93837 29238 Brest cedex 3
France
Les motivations des personnes âgées au récit de vie et leurs influences sur la consommation de services biographiques
Elderly people's life narrative motivations and their influence on biographical services consumption
24/11/2010
La thèse s'intéresse à un phénomène rarement abordé dans le domaine de la consommation et qui suscite pourtant un véritable engouement chez les personnes âgées : la rédaction de l'histoire de vie. Ce thème est abordé à travers le prisme des prestations de services qui parfois l'accompagne : atelier d'écriture, stage de formation, écrivain biographe, conservation des récits pour les générations futures, etc. La recherche se positionne dès lors dans l'étude des effets du vieillissement sur les motivations individuelles, les attentes et les besoins en matière de consommation. La problématique est abordée sous 2 angles complémentaires : -Comment identifier et définir les motivations au récit de vie ? -Quelles sont leurs influences sur la consommation des services biographiques? Pour réponde au premier volet de la problématique. Une revue de la littérature en comportement du consommateur traite des théories qui ont abordées les problématiques de l'expérience du vieillissement, de la transmission intergénérationnelle, et de la préservation de soi. La revue de la littérature fait également état des recherches en gérontologie, en sociologie, et surtout en littérature qui ont porté sur les comportements d'écriture de vie. Enfin sont mobilisés des champs conceptuels liés à la mémoire autobiographique et à la générativité. Le cadre théorique de la recherche est complété par une approche qualitative, à savoir une série de 16 entretiens semi-structurés et une analyse lexicographique portant sur 557 résumés de textes biographiques écrits par des personnes âgées de 60 ans et plus. La réponse au second volet de la problématique constitue la partie empirique principale de la recherche. 763 personnes retraitées ont été interrogées lors d'une enquête quantitative par questionnaire. Celle-ci s'est déroulée en trois phases : 2 collectes de données pour élaborer une échelle de mesure des motivations au récit de vie de la personne âgée et vérifier les propriétés psychométriques des autres instruments mobilisés. Une dernière collecte de données, pour tester le modèle et les hypothèses et faire émerger une typologie des consommateurs biographiques. Les principaux résultats sont détaillés ci-après : Le récit de vie résulte, chez la personne âgée, d'un processus de construction de sens à partir de faits temporels personnels qui s'exprime en période d'incertitude identitaire et qui s'appuie sur des motivations internes : flatter l'ego, réparer l'égo, ne pas être oublié, partager, transmettre et témoigner. Ces dernières résultent d'une capacité à la réminiscence structurée (utiliser son passé pour cristalliser les dimensions importantes de sa personne et pour faire face aux questions existentielles de fin de vie) et d'une orientation envers la génération suivante (qui se fonde sur le souvenir que l'on va laisser et sur les aspects que l'on souhaite transmettre). Seules les motivations sociétales (transmettre) et relationnelles (partager) ont une influence significative sur l'intention de consommer des services biographiques. Autrement dit ceux-ci sont valorisés car ils permettent de donner un support et de faire vivre « dans d'autres que soi » des choses jugées importantes et qui méritent d'être préservées. La contribution de la recherche est à la fois managériale, théorique et méthodologique. L'identification des motivations au récit de vie déterminantes dans l'intention de consommer va permettre d'affiner et d'adapter les prestations de service biographiques. D'un point de vue académique, notre apport réside dans la compréhension de deux mécanismes d'ajustement au vieillissement : la générativité et la relecture de vie. Enfin l'apport méthodologique est lié à la construction d'une échelle de mesure des motivations au récit de vie ainsi qu'à une réflexion conceptuelle sur la nature des indicateurs de mesure.
This thesis concerns a relatively unknown phenomenon in marketing that has become, however, extremely popular among seniors: writing life stories. While the writing of “ego-documents” has been the subject of many studies in gerontology, sociology and, above all, literature, research in marketing has yet to examine its specific components. The purpose of this thesis is to identify the concept of life story writing and identify the impact of life story motivations (flattering the ego, repairing the ego, being remembered, sharing, transmitting, and witnessing events) on biographical services consumption. This research offers a contribution to the theoretical corpus on special objects and intergenerational transmission. It demonstrates that the meaning of a special object is not exclusively restricted to symbolic references that may be lost or denatured, but others that are explicit and inscribed at the very core of the object.
Sciences de l'Homme et Société/Gestion et management

Université de Bretagne occidentale - Brest
Français

Bertrand Urien
1. M. Joël BREE, professeur des Universités, IAE Caen, rapporteur
2. M. Denis GUIOT, professeur des Universités, Université Paris-Dauphine, rapporteur.
3. M. Patrick GABRIEL, professeur des Universités, IAE Brest, suffragant
4. M. Joël JALLAIS, professeur Emérite, IAE Rennes, suffragant
5. M. Bertrand Urien, professeur des Universités, IAE Brest, directeur de thèse

Pourquoi raconter sa vie ?


Pourquoi raconter sa vie ?

Diane Galbaud

Mis à jour le 15/06/2011
Sources : http://www.scienceshumaines.com/pourquoi-raconter-sa-vie_fr_26817.html

Écrire ses mémoires, CD, DVD… De plus en plus de seniors s’adonnent au récit de vie.
« À chaque fois qu’une personne âgée disparaît, c’est une bibliothèque qui part en fumée. » C’est par ce proverbe africain que s’ouvre cette thèse en sciences de gestion de Samuel Guillemot, soutenue en novembre dernier à l’université de Bretagne occidentale. Elle met en lumière un marché en pleine expansion : celui des services biographiques. Des sociétés proposent aux personnes âgées de concevoir leurs mémoires sous forme de livres, de CD, de films… Des ateliers d’écriture ou des stages spécifiques se développent également.

« Ils veulent d’autres histoires comme ça »

Mais pourquoi vouloir raconter sa vie ? C’est l’une des questions examinées par S. Guillemot. Tout en s’appuyant sur les recherches existantes, il a conduit trois collectes de données quantitatives auprès de 763 personnes de 60 ans et plus. Sur le plan qualitatif, il a mené 16 entretiens semi-directifs et une analyse lexicographique de 557 résumés de récits de vie. À l’issue de ce travail, il a distingué différents types de motivations qui peuvent s’entrelacer, puis il a évalué leurs influences sur la consommation de services biographiques.
Désirant faire connaître leur parcours, certaines personnes sont en quête de reconnaissance. La démarche biographique flatte leur ego« Quand on me connaît, on dit que j’ai sacrément la pêche pour avoir survécu à des tas de choses un petit peu pénibles,explique ainsi Sylvette, 63 ans. Peut-être qu’au fond c’est ça que j’attends quand on me lit, une sorte de reconnaissance, quelque chose comme “dis donc tu reviens de loin”. » Dans certains cas, le récit de vie peut jouer un rôle thérapeutique. Il vise à réparer une blessure ou à se libérer d’un poids. Exemple : Claude, 63 ans, ancien communiste, regrette ses choix politiques. « Autant reconnaître ce qu’on a mal fait, autant dire aux jeunes “on s’est trompé”, peut-être que ça soulagera un peu ma culpabilité, ça me libère en quelque sorte. »
Tournés vers l’entourage, d’autres souhaitent échanger. Pierre, 82  ans, ancien chercheur dans des pays en développement, relate : « L’autre jour à Noël, j’ai ressorti pour mes petits-enfants des notes des Noëls des années 1960 où on était en Mauritanie, il y avait toute une correspondance entre ma femme et sa famille. Je l’ai recopiée. Alors ils voulaient savoir la suite, ils veulent d’autres histoires comme ça. »

« J’aimerais bien laisser une trace écrite »

La biographie peut également remplir une fonction posthume : l’idée est de rester dans la mémoire de ses proches après sa mort. « Moi personnellement, mon père ne m’a rien laissé et ça m’a peut-être fait souffrir, confie Simon, 60 ans. J’aimerais bien laisser une trace écrite à mon fils et à ma fille. »
L’objectif peut être également de transmettre un vécu familial. Djamila, 63  ans, a le sentiment d’être la dépositaire de l’histoire de sa grand-mère : « J’étais un peu sa confidente, son mari est mort à la guerre de 14, elle m’a montré toutes ses lettres. » Il s’agit aussi quelquefois de livrer un témoignage. Née dans un pays du Maghreb au temps de la colonisation, d’un père maghrébin et d’une mère française, Djamila tient aussi à « montrer que le racisme, ça fait énormément souffrir les enfants parce qu’ils ne comprennent pas ».
« Les paroles s’envolent, les écrits restent », affirme l’adage… En sélectionnant ce que l’on veut laisser à la postérité, le but est de « construire du sens », analyse S. Guillemot. À ses yeux, les biographies permettent de faire vivre « dans d’autres que soi » des choses jugées importantes, dignes d’être préservées. 

Samuel Guillemot, « Les motivations des personnes âgées au récit de vie et leurs influences sur la consommation de services biographiques », université de Bretagne-Occidentale, thèse soutenue en novembre  2010.

Portrait d'auto-entrepreneur




Portrait d'auto-entrepreneur
Jean-Michel HOUSSAY, écrivain public

Chaque mois, la FEDAE revient sur un parcours d'auto-entrepreneur. Ce mois-ci, découvrez celui de Jean-Michel HOUSSAY, écrivain public en Touraine.



En quelques mots, pourquoi avoir créé votre auto-entreprise ?
Jean-Michel HOUSSAY, je suis écrivain public et ai créé mon auto-entreprise, LA PLUME ALERTE, il y a maintenant un peu plus d’un an.
J’ai toujours aimé lire et écrire, et possède une bonne culture générale. Étant en recherche d’emploi depuis trois ans et ayant marre de me heurter à des portes closes chaque fois que je postulais pour un travail qui était largement dans mes compétences, j’ai commencé à réfléchir à l’idée de créer mon propre emploi et l’idée de me mettre en auto-entrepreneur a germé.

Que retenez-vous de la construction de votre projet ?
Pour ce, il fallait, malgré tout un projet qui tienne la route. En poursuivant ma réflexion, j’ai pensé au métier d’écrivain public qui paraissait correspondre assez bien à mon profil. Mais, avant tout, je voulais m’assurer qu’il y avait des débouchés et que je pouvais percer. J’ai pour cela consulté une étude de marché faite par l’APCE (Association Pour la Création d’Entreprise) qui montrait que le marché était ouvert (entre 4 et 500 écrivains publics en France) et qu’il correspondait à un besoin. De fait, on s’aperçoit aujourd’hui que les lacunes en orthographe sont très importantes. Pour compléter cette étude, j’ai interrogé trois écrivains publics qui m’ont tous fait le même type de réponse : c’est un métier qui a de l’avenir, mais dans lequel il faut du temps pour arriver à gagner suffisamment pour vivre.

Aujourd’hui, quelles sont vos ambitions pour votre activité ?
Aujourd’hui, j’ai un éditeur qui me donne régulièrement des manuscrits à corriger, j’ai transcrit les actes d’un colloque universitaire…
Pour la première année, j’ai réalisé un chiffre d’affaires de 5000 € et ai pour objectif d’atteindre, cette année 9000 €. Rien n’est encore gagné mais la progression est encourageante. La plupart des clients me contactent par téléphone ou mail et je réalise mes prestations essentiellement par Internet. J’ai une clientèle qui s’étend sur toute la France, l’important étant d’abord d’avoir un contact téléphonique pour bien comprendre la demande et mieux y répondre ensuite.

Comment vous faites-vous connaître ?
J’ai commencé par monter, avec l’aide d’un ami, un site (laplumealerte.fr.ht) que j’ai mis en ligne et fait référencer par Google, de façon à être en première page dans les moteurs de recherche adéquats. Sur ce site, j’ai référencé toutes les prestations que je pouvais proposer : courrier, CV, lettres de motivation, relecture et correction de documents (livres, thèses…), l’enregistrement et la transcription écrite de documents oraux, des traductions écrites, d’anglais ou allemand en français, des récits de vie…
J’ai fait également un plan média : j’ai fait paraître un article dans la Nouvelle République, j’ai été interviewé sur France Bleu Touraine et RCF Saint Martin, un autre article est paru dans la revue de la CARAC (Caisse d’Allocation de Retraite des Anciens Combattants) qui est tirée à 33000 exemplaires…
J’ai adhéré dans le même temps au GREC (GRoupement des Ecrivains Conseils) et à la FEDAE. J’ai également envoyé un mail à toutes les écoles où il y a des doctorants, toutes les maisons d’édition, les journaux, environ près d’un millier de mails.
Suite à cela, et avec le bouche à oreille, j’ai commencé à avoir des clients.

Quelles sont les qualités selon vous pour réussir une telle aventure ?
Ce qui m’a aidé pour démarrer, c’est le fait que j’ai un BTS d’Action Commerciale et que j’avais une bonne idée de la stratégie à adopter pour me lancer.
Si j’analyse bien les faits, il me semble que pour réussir un tel pari, il faut d’abord savoir ce que l’on veut : quel produit, pour quelle clientèle, quel est le marché, y a-t-il un débouché, quels seront les frais inhérents au démarrage, quelle rentabilité peut-on espérer…
Être auto-entrepreneur ne s’improvise pas. Il faut en avoir les capacités : lucidité, rigueur, organisation, persévérance, dynamisme et opportunisme…

Ce qui a été « facile » ?
Ce qui a été facile pour moi, c’est de franchir le pas. Une fois que la décision a été prise, j’ai avancé, j’ai noué les contacts nécessaires, je me suis fait connaître.

Ce qui a été « difficile » ?
Une difficulté rencontrée est le fait que j’habite en campagne. J’espérais créer un tissu local, mais je n’y suis pas arrivé encore. J’ai pourtant déposé des affiches dans tous les lieux publics de la région, fait les marchés locaux pendant plusieurs mois, mais sans résultat probant.

Quelle bonne pratique, quel conseil, quel danger souhaitez-vous partager ?
Le conseil que je peux donner, c’est que tout est possible à celui qui y croit. Il faut simplement être lucide et avoir procédé à une bonne analyse au préalable, sans quoi c’est l’échec assuré. En même temps, il faut être conscient que cela demande du temps et une aptitude à savoir se remettre en question.

Mes coordonnées : Jean-Michel HOUSSAY
LA PLUME ALERTE
www.laplumealerte.fr.ht
6 place de la Mairie
37220 CHEZELLES

Tél. : 06 29 86 31 02
Mail : jmhoussay@orange.fr

Des écrivains pour rédiger la biographie de Monsieur Tout-le-Monde


Des écrivains pour rédiger la biographie de Monsieur Tout-le-Monde

Moyennant 2000 à 3000 euros, tout un chacun peut entrer dans la postérité en faisant rédiger l'histoire de sa vie par un biographe privé. Un bon moyen de laisser une trace de son passage sur Terre et de transmettre la mémoire familiale.
attendre d'être riche, et célèbre, pour avoir «sa» biographie? N‘est-il pas légitime, sans être Napoléon, Einstein ou Bill Gates, de vouloir laisser une trace écrite de son passage sur Terre? Moyennant 2 000 à 3 000 euros, M. Tout-le-Monde peut aujourd'hui entrer dans la postérité. Comment? En faisant rédiger l'histoire de sa vie par un biographe privé - ils sont un millier en France - qui propose son concours à tout un chacun. Il en résulte un livre - la biographie de M. Tout-le-Monde - tiré à quelques exemplaires pour famille et amis. Sans surprise, la clientèle est composée de personnes âgées à qui leurs descendants offrent ce cadeau original perçu comme un moyen de transmettre la mémoire familiale.

«Savoir écouter»

«La qualité première dans ce métier, ce n'est pas de savoir écrire mais de savoir écouter», explique l'ancien journaliste Guillaume Moingeon, pionnier de ce métier avec 400 biographies à son actif. Une activité rentable puisque dix à vingt heures d'entretien avec le «client narrateur», et autant pour la rédiger, suffisent pour accoucher d'une biographie. Et surtout moins chère que de s'allonger pendant cinq ans sur un divan. «Nous ne sommes pas des thérapeutes!», prévient toutefois Delphine Guillou, membre du Groupement des écrivains conseils, même si la confrontation avec le passé de certains clients peut poser problème. Voyant que le métier attirait trop d'aigrefins, Guillaume Moingeon a d'ailleurs mis sur pied en 2000 le réseau «Nègres pour inconnus» qui regroupe une soixantaine de biographes sérieux, attachés comme lui au respect de certaines règles déontologiques et… tarifaires.
Source : http://www.lefigaro.fr/medias/2013/09/27/20004-20130927ARTFIG00526-des-ecrivains-pour-rediger-la-biographie-de-monsieur-tout-le-monde.php